À 60 ans, l’Université Laurentienne est une « fierté » canadienne
Cet automne 2020, l’Université Laurentienne (UL) à amorcer sa 60e année d’existence dans un contexte de pandémie de la COVID-19 particulièrement difficile. Du côté des autorités universitaires, si l’heure est au bilan, on veut tout de même prendre les devants, et impulser une dynamique nouvelle à l’Institution.
« Nous travaillons à retrouver la normalité du fonctionnement de l’université. Déjà, les nouvelles sont encourageantes avec la venue du vaccin. Mais nous devons encore rester vigilants et maintenir toutes les dispositions que nous avons prises pour atténuer et réduire l’impact de la pandémie sur les étudiants, les enseignants, les dirigeants. », confie Robert Haché, Recteur et Vice-Chancelier de l’UL, dans un entretien téléphonique.
Une communauté universitaire passionnée et exceptionnelle
La Laurentienne a été, en effet, la première université publique canadienne à avoir fermé ses portes en raison de la Covid-19, et à effectuer une transition complète de l’apprentissage en personne à l’apprentissage à distance depuis le 12 mars 2020. Cette anticipation et cette capacité à parer à toute éventualité, le recteur l’attribue à l’ensemble de la communauté universitaire. « Je travaille avec des gens exceptionnels et vraiment passionnés au niveau professionnel », se réjouit-il.
La Laurentienne, c’est 66 000 diplômé.e.s depuis 1960 et surtout 9000 étudiant.e.s en provenance de 75 pays de citoyenneté dans le monde!
À l’actif des dirigeants de l’Université Laurentienne, on peut noter une bonne communication basée sur des mises à jour hebdomadaires et des rencontres virtuelles avec le Recteur lui-même. « Cette communication permanente fait que les gens se sentent informés de ce qui se passe, et apprécient qu’on les mette à jour de façon régulière, ça diminue l’incertitude dans le cadre du travail. », explique M. Haché.
Quelques griefs contre l’École des sciences de l’Éducation
Toutefois, des étudiants de l’École des Sciences de l’Éducation (ÉSÉ) , qui préfèrent garder l’anonymat, dénoncent un manque de transparence dans l’attribution des stages, et souhaiteraient connaitre leurs lieux de stage au moins quelques semaines à l’avance. Entre autres griefs, ils évoquent par exemple que l’administration de l’ÉSÉ exige le carnet de baptême aux étudiants pour se voir attribuer un stage dans une école catholique.
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Alors que les conseils catholiques disent que les étudiants qui ne sont pas catholiques peuvent faire des stages dans leurs écoles à condition qu’ils respectent la foi catholique. « J’ai entendu parler de quelques problèmes dans l’attribution des stages, mais je ne suis pas informé de cette dimension religieuse. Je pense que la doyenne est la mieux placée pour répondre à ce genre de préoccupation. Pour ma part, je m’informerai davantage. », rassure Robert Haché.
Une place de « fierté » en Ontario francophone
Par ailleurs, le 11e Recteur de l’UL pense que son institution a fait un beau parcours durant les soixante années écoulées. Pour lui, la Laurentienne est « une place de fierté ». « C’est la place où le drapeau franco-ontarien a été conçu, c’est le bastion de la renaissance de la culture de l’Ontario français, c’est la place où des leaders autochtones ont reçu et pris en compte les excuses de l’Église unie du Canada », indique-t-il.
Le 60e anniversaire est l’occasion pour l’institution universitaire de se féliciter des 66 000 diplômés sortis de son sein, et qui sont remarquablement présents dans le milieu du travail en Ontario et partout dans le monde. Parmi ceux-ci, 9000 étudiants proviennent de 75 pays de citoyenneté.
Aussi, l’Université Laurentienne se réjouit de se classer dans les premiers rangs de quelques classements canadiens de Research Infosource et de conserver la première place pour la quatrième année consécutive pour ce qui est du revenu de recherche au premier cycle. Cela met en évidence le fait que ses diplômés, son corps professoral et son personnel constituent un vivier en matière d’économie, de main-d’œuvre et de capital intellectuel en Ontario.
Dans cet élan, le plan stratégique 2018-2023 de la Laurentienne a été mis à jour. Mieux, Robert Haché ambitionne dans les 60 prochaines années de faire de l’Université Laurentienne qu’il dirige depuis le 1er juillet 2019, un champion de recherches qui profiteront grandement aux collectivités. L’avenir semble donc prometteur.