L'Orignal Déchaîné

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Dernière chronique du TNO : que le spectacle commence!

Le spectacle Quoi si, moé ‘ssi j’viens du Nord s’tie » que vous allez voir ce 23 avril a connu bien des défis. Du début jusqu’à la fin de ce projet, rien ne s’est passé comme prévu. Embûches après embûches, les étudiants ont dû transformer ce spectacle constamment. Cependant, les meilleurs projets ne sont pas toujours ceux qui sont restés identiques du début à la fin. En entendant l’annonce du gouvernement Ford à 13 h 30, personne ne savait comment poursuivre le projet. Ceci est la réunion qui a mené à l’œuvre final que vous verrez ce vendredi 23 avril 2021.  

9 h : le décor est installé au TNO

C’est le 1er avril, la journée internationale du poisson d’avril. Il y a rarement des annonces importantes qui ont lieu à cette date, puisqu’elles courent le risque de ne pas être prises au sérieux. C’est également un jeudi juste avant le congé de Pâques. Un repos bien mérité pour les membres de Quoi si, moé ‘ssi j’viens du Nord s’tie avant le sprint final menant au spectacle. On espère tous qu’il n’y aura pas d’autres mauvaises nouvelles entre temps. Le décor pour la pièce est installé au TNO, chaque étudiant a confirmé leur horaire de tournage et, pour une fois, tout semble aller comme prévu. Tout est organisé pour filmer ce spectacle avec les restrictions mises en place puisque Sudbury est en zone grise, la zone la plus élevée. Nous savons au moins que rien ne pourra changer ça et le spectacle devrait être prêt à temps pour le Festival Théâtre Action en milieu scolaire. La situation à l’Université Laurentienne semble inquiétante, mais puisque le spectacle n’a pas lieu là, ça ne devrait pas être un problème. 

13 h 30 : la province en zone blanche

Annonce du gouvernement Ford. À partir du 3 avril, la province au complet sera plongée en zone blanche. C’est quoi la zone blanche? On ne le savait pas non plus, mais il y a maintenant une zone au-dessus de la zone grise. Ça signifie un resserrement des mesures de sécurité dans une multitude de secteurs, dont le nôtre. Les théâtres et lieux de diffusion doivent fermer et les rassemblements intérieurs sont complètement interdits. Les rassemblements extérieurs sont à 5 maximums. Il n’est plus possible de répéter en personne, les comédiens ne peuvent plus être dans la même salle. Comment fait-on pour filmer la pièce maintenant? Sans enregistrement, il n’y a pas de pièce. La situation est pire qu’elle ne l’a été jusqu’à présent alors que nous sommes si près de la ligne d’arrivée.  

16 h  : les étudiants sont frustrés

Réunion d’urgence. On n’a pas le choix, après tout, c’est la fin de semaine de Pâques et il ne reste que 3 semaines avant le spectacle et tous nos plans ne peuvent plus avoir lieu. Chacun embarque sur Zoom pour discuter de cette complication. 

Les étudiants sont frustrés. Mauvaises nouvelles l’une après l’autre. Fatigué de devoir changer le projet semaine après semaine. D’autres sont déçus. Certains ne savent pas quoi dire. Cependant, la majorité d’entre eux ne sont pas surpris. Après tant de bâtons dans les roues depuis le début du projet, ils ne s’attendaient pas à ce que ces complications s’arrêtent soudainement. Malgré tout ça, aucun d’entre eux n’est découragé. Les étudiants sont toujours optimistes et prêts à relever ce nouveau défi. La question qui se pose maintenant: comment continuer avec ces nouvelles restrictions?  

17 h : la situation s’est compliquée

On tente maintenant de trouver des solutions. Si on réduit le nombre de comédiens peut-on filmer dehors avec un seul caméraman? Est-ce que les étudiants devront se filmer séparément? Dans ce cas, le TNO devra leur livrer leurs costumes et accessoires. Est-ce que chacun d’entre eux a accès à une caméra? Où devrait-on filmer puisqu’on ne peut plus utiliser le décor construit au TNO? La situation s’est compliquée et pendant plus d’une heure, chacun propose des idées, suggestions afin de pouvoir résoudre ce problème. La tâche est difficile. Difficile, mais pas impossible.  

18 h : le groupe se sépare

Après un long remue-méninge, le groupe se sépare afin de laisser les étudiants discuter avec leur mentor de solutions possibles. Certains doivent réduire le nombre de comédiens, d’autres trouvent des solutions afin de se filmer seuls. Certains étudiants modifient leurs scènes et leurs textes afin de les adapter à la situation actuelle.  

En deux heures, ils ont réussi à transformer le spectacle au complet. Il y a maintenant une lueur au bout du tunnel. On tente de conserver les idées principales de chaque scène et de les réadapter à cette nouvelle réalité. Même si le produit final ne ressemblera pas au projet initial que les étudiants avaient imaginé, il est important de se rappeler qu’ils ont eu l’opportunité de créer dans un moment unique de l’histoire. Après avoir relevé ce défi, ils pourront faire n’importe quoi. 

Après une journée aussi mouvementée, nous espérons que les prochaines semaines seront plus calmes pour eux. On a tous hâte de voir le résultat final de ce spectacle qui refuse de mourir. 

Quoi si, moé ‘ssi j’viens du Nord s’tie est ce vendredi! Il sera présenté en ligne dans le cadre du Forum Avantage numérique. Visitez le site web du Théâtre du Nouvel-Ontario pour plus de détails!

Jeffrey Kambou

stagiaire en communications et marketing

Théâtre du Nouvel-Ontario