L'Orignal Déchaîné

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La santé mentale des étudiants de la Laurentienne préoccupe

L’arrêt des activités physiques depuis le 12 mars 2020 à l’Université Laurentienne pose problème. 📸 : Mohammed El Mendri

Dans le contexte de la pandémie de la COVID-19 qui a engendré la suspension des cours en présentiel à l’Université Laurentienne, il s’en est suivi la fermeture du Complexe sportif Ben F. Avery de l’Université Laurentienne. Depuis le 12 mars 2020, cette mesure créée visiblement un déséquilibre au niveau du bien-être mental des étudiantes et étudiants vivant encore dans les résidences du campus.

Entre études, examens et l’éloignement des proches, plusieurs étudiants vivent difficilement la période de la COVID-19 dans les résidences de l’Université Laurentienne. Ils peinent à trouver un équilibre serein au niveau de leur santé mentale. La fermeture du Complexe sportif Ben F. Avery, découlant de la mise en place des mesures barrières, a grandement contribué au déséquilibre de leur bien-être mental, physique et social. 

Une récente étude réalisée par l’Université de Colombie-Britannique en collaboration avec l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), a révélé que « un Canadien sur 10 a eu des envies suicidaires durant la première vague de la pandémie ». 

Selon Ali El Sahli, ex-athlète à l’Université Laurentienne, « La décision de fermer le gymnase a des bons et de mauvais côtés ». Il reconnaît que les mesures barrières mises en place par l’université visent à freiner la propagation du virus. Toutefois, Ali estime que la fermeture du complexe sportif de l’université ne donne « pas assez de choix » aux étudiants pour pratiquer leurs activités physiques.

« Je me souviens qu’en participant à des activités physiques et aux programmes d'entraînement de mon équipe [universitaire], cela me permettait de surmonter les périodes de stress comme lors des examens de mi-session, les projets et les examens finaux », a déploré El Sahli. 

Recours aux gymnases privés, hors campus!

Pour combler ce besoin, des étudiantes et étudiants se sont tournés vers d’autres activités distractives comme les jeux vidéo et la randonnée en plein air, lorsque d’autres ont choisi de s’inscrire dans des gymnases privés à l'extérieur du campus de la Laurentienne afin de préserver leurs performances physiques et mentales.

« On me répète souvent qu’un Esprit saint se trouve dans un corps sain. » - El Hadji Baye Dame Diop - étudiant international à l'université Laurentienne qui vit dans la résidence de l’Université de Sudbury.

Malheureusement, il semble que le (re)confinement de la population ontarienne, ordonné le 26 décembre 2020 par le gouvernement provincial, ne fait pas l’unanimité au sein de la population étudiante. La plupart des étudiant.e.s estiment que cette décision provinciale est un « facteur aggravant » de ce qu’ils vivent depuis la fermeture du Complexe sportif Ben F. Avery.

Il y a urgence pour la santé mentale…

Dans l’objectif de préserver la santé mentale des étudiantes et étudiants, la résidence de l’Université de Sudbury a annoncé la mise en place d’un nouvel « espace dédié à la santé mentale et à l’entraînement physique ». Une initiative qui fait des heureux.

« Malheureusement, je n’ai jamais eu la chance de visiter le grand gymnase de la Laurentienne. L’ouverture d’une nouvelle salle pour la santé mentale et physique au sein de notre résidence est une très belle initiative », se réjouit El Hadji Baye Dame Diop, étudiant international vivant dans une résidence de l’Université de Sudbury. 

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Cet élan d’initiative lancé par l’Université de Sudbury est soutenu par l’Association des étudiantes et étudiants (AEF).  La décision a été votée à l’unanimité par le Conseil des délégués (CDD) de l’AEF qui s’est tenu le 13 décembre 2020. Le CDD a compris la légitimité des questions de santé mentale.

En attendant la reprise des cours en mode présentiel sur le campus de l’Université Laurentienne et des activités sportives, les étudiantes et étudiants vivant dans les résidences refusent de s’apitoyer sur leur sort. Néanmoins, ils espèrent de « bonnes nouvelles » très bientôt de la part des autorités universitaires.

Mohammed El Mendri