Pipeline Trans-Mountain : À qui de droit ?

Inès Bagaoui-Fradette

La Cour Suprême du Canada a rendu une décision en janvier attribuant au gouvernement fédéral le droit de prendre des décisions par rapport au pipeline Trans-Mountain qui sera bâti en Colombie-Britannique, refusant les droits de la province.

Le gouvernement de la Colombie-Britannique souhaitait imposer des limites à l’expansion du projet de pipeline sur son territoire. Les juges de la Cour Suprême ont tranché, de façon unanime, que le gouvernement fédéral avait la liberté de prendre des décisions pour le transport du pétrole à travers les provinces. Il s’agit d’une décision importante, car elle établit des limites claires sur les possibilités des provinces d’agir pour l’intérêt de leurs habitants. Beaucoup d’inquiétudes ont été exprimées par rapport au pipeline Trans-Mountain, entre autres à cause de ses impacts environnementaux. L’expansion du pipeline menace également le bien-être des communautés autochtones de la région. De nombreuses manifestations ont pris place pour empêcher le projet d’expansion.

Le gouvernement fédéral de Justin Trudeau prévoit que la production canadienne de pétrole pourrait s’élever à 6 millions de barils de pétrole d’ici 2040. Cette hausse de production est contreproductive dans la lutte contre les changements climatiques, qui a d’ailleurs été jugée comme une priorité par le gouvernement fédéral. Plusieurs promesses ont été faites par rapport à la redirection des revenus du secteur pétrolier vers des sources d’énergie renouvelable. Or, il s’agit d’une solution assez faible pour faire face aux problèmes environnementaux majeurs qui font surface au Canada et dans le monde entier. 

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