« Le journalisme de qualité, un vaccin contre la désinformation »

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Le 3 mai 2021 — Déclaration du président de Réseau.Presse, Francis Sonier, dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse. 


« La crise de la COVID-19 a chamboulé le monde entier. Comme bien d’autres secteurs, la presse n’a pas été épargnée. Les citoyens cherchent à s’informer sur la progression de la situation, mais rencontrent des défis pour accéder à de l’information de qualité. La pandémie ayant forcé la fermeture des accès au terrain et aux sources pour les journalistes, ces derniers ont vu leur travail se complexifier. En parallèle, les journalistes ont dû faire face à la recrudescence du phénomène des fausses nouvelles sur internet et les réseaux sociaux. En ces temps d’incertitude et de confusion, il est difficile pour le citoyen moyen de s’y retrouver. Ce constat prouve l’importance du journalisme de qualité comme “vaccin contre la désinformation”.

Le Baromètre de confiance Edelman 2021 révèle un déclin de la confiance des Canadiens envers les élus, les chefs d’entreprise et les médias. Le sondage nous apprend que près de la moitié des Canadiens estiment que les médias communiquent volontairement de fausses informations. Dans toute l’histoire de la presse libre, l’impact des théories complotistes et des fausses nouvelles se fait sentir plus que jamais.

Le thème de la Journée mondiale de la liberté de la presse de cette année est : L’information comme bien public. La presse communautaire est demeurée intègre à son public, malgré les défis rencontrés lors de la dernière année et a continué à jouer un rôle fondamental dans la protection de la démocratie en offrant de l’information de qualité sur les enjeux locaux. Sans leur journal communautaire, il aurait été impossible pour les citoyens de rester à l’affut de la progression de la pandémie dans leur communauté respective. Leurs journaux communautaires ont redoublé d’efforts pour leur offrir une information de qualité qui leur ressemble.

« l’impact des théories complotistes et des fausses nouvelles se fait sentir plus que jamais. »

Je salue également le travail des journalistes d’ailleurs dans le monde, qui jour après jour, courent des risques afin d’informer le public et de protéger les démocraties. Malheureusement, la crise sanitaire est une occasion pour certains gouvernements autoritaires de censurer l’information disponible. Le classement mondial de la liberté de la presse 2020 de Reporters sans frontières (RSF), où le Canada occupe le 16e rang sur 180 pays et territoires, révèle que : “la crise de la COVID-19 met en lumière et amplifie les menaces au droit à une information libre, indépendante, pluraliste et fiable”.

La protection de la liberté de presse est notre responsabilité commune. Des médias indépendants, transparents et qui pensent librement sont au cœur même de toute démocratie. Ils sont aussi nos meilleurs alliés afin de combattre la désinformation.


Aujourd’hui et tous les jours, défendons ensemble l’information, notre bien public !»

Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias. — Site web de l’ONU https://www.un.org/fr/events/pressfreedomday/.


Francis Sonier
Président
Réseau.Presse

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